Etude complémentaire Nature et Paysage pour une antenne Swisscom à La Sonnaz (FR)

Description du projet

Swisscom projette d’installer une antenne de télécommunication sur la commune de La Sonnaz dans le canton de Fribourg. Celle-ci se trouvant dans une haie arborescente protégée située en limite de parcelle, des compléments d’études ont été demandés par l’autorité dans le cadre des préavis rendus à la suite de la mise à l’enquête. Ceux-ci concernaient notamment l’impact sur la nature et le paysage ainsi que la garantie de conservation de la haie. C’est dans ce cadre que Prona Romandie a effectué une étude complémentaire Nature et Paysage.

Etude complémentaire Nature et Paysage

Cette étude complémentaire Nature et Paysage a été réalisée dans le but de préciser les impacts du projet, particulièrement sur les arbres de la haie protégée, ainsi que de proposer des mesures d’intégration paysagère et des mesures de compensation adéquates.

Définition des impacts

Une visite sur place en compagnie de l’ingénieur responsable du projet chez Cablex SA a permis de déterminer quels étaient les arbres et arbustes présents dans les emprises définitive et provisoire du projet et quels seraient les impacts à attendre sur ceux-ci : abattage ou élagage plus ou moins important. Elle a aussi permis de définir les modalités d’entretien nécessaires à l’avenir pour le maintien du bon fonctionnement de l’antenne.

Au final, seuls quelques arbustes et jeunes arbres (alisier blanc, érable sycomore, frêne et hêtre) devaient être abattus pour l’installation de l’antenne et son entretien ne nécessiterait qu’un élagage raisonné des arbres alentours avant que leurs branches ne viennent à toucher les éléments de l’antenne. La végétation herbacée visible au sein des emprises était pauvre en espèces et peu typique des forêts et des haies. Elle ne présentait pas de valeur particulière. Quant à la faune, très peu d’espèces avaient été signalées aux bases de données, mais des espèces courantes comme le hérisson d’Europe, l’écureuil roux et des oiseaux nichant dans les arbres pouvaient évidemment profiter de cette structure de déplacement et de vie, ceci d’autant plus que la zone se trouve au sein de la trame forestière du Réseau écologique national (REN).

Proposition de mesures

Les résultats de l’étude et les mesures de compensation potentielles ont été discutés lors d’une séance sur site en coordination avec le maître de l’ouvrage, l’ingénieur en charge du projet, les propriétaires, la commune et le canton. Ainsi, deux mesures de compensation, au choix, s’offrent au maître d’ouvrage pour compenser l’impact sur la haie : par la plantation de nouveaux plants arbustifs en prolongement de la haie existante ou par une mesure de dégrappage de l’asphalte coulé au pied de la haie afin de permettre la création d’un ourlet végétal naturel typique des cordons boisés.

De plus, grâce à une intégration paysagère basée sur le choix d’une teinte s’approchant de celle des troncs des hêtres composant en majorité la haie, l’antenne se fondera bien dans le paysage à la fois en été et en hiver. Enfin, les travaux seront aussi l’occasion de remplacer quelques jeunes lauriers-cerises, plante néophyte envahissante particulièrement dommageable pour le recru forestier (jeunes arbres croissants après un défrichement), par des arbustes indigènes en station comme par exemple le troène.